Hier le mot bienveillance, lors d’une séance de méditation formelle ma fortement interpellé, interrogé. Qu’est-ce que je mettais derrière ce mot pour qu’il prenne une telle importance ? Alors peut-être juste reprendre une simple définition.
Celle du Petit Larousse ? “Disposition d’esprit inclinant à la compréhension, à l’indulgence envers autrui.”
Celle du Littré ? “Disposition favorable de la volonté.”
Ce n’est vraiment pas suffisant.
Alors donc, il faudra faire des recherches plus poussées. Ainsi je me penche quelques minutes sur la question et je comprends pourquoi je mets tant de force dans ce mot et que je vais avoir beaucoup de lecture à venir.
Par exemple :
“Ainsi la bienveillance est nécessairement associée à la bienfaisance (faire le bien) comme le remarque Thomas d’Aquin. Et avant lui Cicéron avait même assimilé la bienfaisance à la bienveillance. En effet la bienveillance comme disposition de la volonté doit obligatoirement s’accompagner d’un acte extérieur et c’est cela la bienfaisance. Vouloir le bien c’est le faire.”
“La vraie bienveillance, selon Burlamaqui, juriste suisse, contemporain de Rousseau « consiste à faire gratuitement en faveur de quelqu’un quelque chose qui demande ou de la dépense ou des soins pénibles ». Mais la bienveillance ne doit pas aller jusqu’à se dépouiller de son strict nécessaire avait prévenu Thomas d’Aquin, ni fournir à autrui les biens qu’il désire subjectivement mais seulement ceux qui lui sont objectivement nécessaires.”
Au Japon, la bienveillance (Jin en japonais) est une des notions fondamentales du Bushido, le bushido étant le code d’honneur des samouraïs.
“LA BONTE ET LA BIENVEILLANCE : SHINSETSU
La bonté et la bienveillance sont des marques de courage qui dénotent une haute humanité. Elles nous poussent à l’entraide, à être attentif à notre prochain et à notre environnement, à être respectueux de la vie.”
“Bienveillance” est l’une des traductions usuelles de maitri en sanskrit (grande langue de l’Asie parlée essentiellement en Inde signifiant à l’origine amitié, fraternité. Elle est comptée parmi les quatre incommensurables, la pratique des qualités affectives orientées vers la Bodhicitta dans le bouddhisme Mahayana. A titre documentaire « Maitreya », le Bienveillant, est le nom du prochain Bouddha attendu.
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